dimanche 16 septembre 2012

Les écrivains de la première ligne

C'est en train de devenir un genre littéraire en France, après des années de no-man's land : le soldat des 300 derniers mètres a lui aussi quelque chose à écrire, alors que jusqu'alors, seuls ses officiers, ou les penseurs stratégiques avaient voix au chapitre chez les éditeurs. Ce livre qui se déroule sur deux guerres, en Côte d'Ivoire et en Afghanistan détonne déjà  par un style direct (1) que j'ai pu apprécier sur un tiré à part de l'ouvrage. La photo de couverture annonce ce qu'on trouve à l'intérieur, avec un côté Band of Brothers : action, fraternité, engagement.
A Bouaké, en 2004, puis en vallée de Tagab, Yohann Douady, aujourd'hui sergent au 2e RIMa est l'observateur acteur. En première ligne, il n'est pas possible de transiger ou de mentir : il ne reste que les faits.
Une marsouin story qu'il faudra attendre jusqu'au 12 octobre, date de présentation de l'ouvrage lors d'une cérémonie souvenir en présence de la famille du marsouin Cyril Louaisil.
Une "marsouin story" qui devrait, à mon sens, lancer une série d'ouvrages du même type, du fait de la fin de l'Afghanistan, et il faut bien le dire, du sentiment qu'ont les militaires de l'avant d'être incompris par tous les autres.

(1) qu'on trouve déjà dans les ouvrage anglo-saxons traduits en Français chez le même éditeur, qui est aussi le mien, Nimrod.