mardi 4 octobre 2011

Le nouveau défi du vainqueur d'Abidjan

Un alpin prend à nouveau les commandes de la brigade La Fayette. Le général Jean-Pierre Palasset (photo 1ère BM) ne devait arriver en Afghanistan que dans six mois, mais son arrivée a été précipitée par l’évolution de la situation sur place. Tout le monde n’a pas, cependant, la même vision de l’évolution en question. L’EMA invoque un projet de passage à 9 mois (au lieu d’un an) de la durée de commandement du général américain pilotant le RC-East, où opèrent les troupes françaises.
Or le mandat à un an qu'inaugurait le général Maurin tendait précisément à aligner les durées de commandement des chefs français et américain. D’autres, mieux renseignés que moi, y voient une sanction envers le général Maurin.
Encore au début du mois de septembre, c’est pourtant le schéma à un an qui prévalait encore, même si reconnait-on à l'EMA, le retour à six mois "était déjà à l'étude". Si bien que l’état-major de la future TFLF s’était entraîné sans son général, le général Maurin ayant, à l’époque, d’autres chats à fouetter en Afghanistan.
Le général Palasset, lui, ne devant arriver que dans six mois, il ne s’est donc pas entraîné non plus avec son état-major.
Cela ne semble pourtant pas inquiéter, cet officier brillant déroulant un CV bien rempli, dominé par les troupes de montagnes : lieutenant au 13e BCA, capitaine au 6e BCA, chef BOI au 7e BCA (1997-1999), il commande le 27e BCA (2003-2005). Son seul séjour hors la brigade de montagne, en première moitié de carrière est au 13e RDP où il est chef d’équipe (1987-1990), où apparemment il aurait gagné une de ses trois citations sur sa médaille de la valeur militaire.
Engagé en Centrafrique et dans les Balkans, il effectue un premier séjour comme chef de GTIA dans Licorne (octobre 2003-février 2004) puis un deuxième (2011), à la tête des éléments français en Côte d’Ivoire. Sa gestion des opérations est impeccable malgré un contexte éminemment explosif dans Abidjan. Les militaires de tous grades et armes qui l’ont cotoyé à l’époque évoquent un chef attentif et méticuleux (1).
A Paris, on est apparemment du même avis.

(1) Sans pour autant négliger la dimension politico-militaire, essentielle dans ce type de crise -comme c'est aussi le cas en Afghanistan-.