samedi 4 juin 2011

Whenever, Wherever

Un WAH-64 britannique : il embarque un canon de 30 mm, des roquettes de 70 mm, et des missiles Hellfire, disposant d'une portée bien supérieure à celle des missiles Hot embarqués à bord des Gazelle françaises. Cet appareil était impliqué lors d'une récente campagne de tir air-surface au large de Gibraltar (MoD).

"A chaque endroit et à chaque moment qu'il faudra". C'est ainsi que le patron de l'opération Unified Protector a résumé, ce matin, l'usage qu'il fera des hélicoptères. De fait, posés sur deux à trois navires amphibies, les groupes aéromobiles français et britanniques peuvent venir foudroyer une zone une nuit, et réapparaître, la nuit suivante, à... plusieurs centaines de milles de là. Les BPC ne sont pas des formules 1 des mers, mais peuvent, de fait, constituer une base d'assaut difficile à tracer en Méditerranée. Les moyens aériens libyens étant de fait cloués au sol, leur capacité à détecter à l'avance l'endroit où vont frapper les hélicoptères est plutôt faible.
La mobilité de ce dispositif est sa meilleure protection contre des menaces assymétriques (ciblant le BPC) toujours bien réelles, et contre la DCA (ciblant les hélicoptères).
Du fait de leur endurance, les hélicoptères sont cependant cantonnés à des objectifs en frange côtière. Et du fait de leur limitation d'emport en armements, leurs objectifs restent limités à du matériel (site missiles, véhicules, pièces de DCA).
Rappelons que le Tigre français n'a pas encore de capacité de tir de missile, contrairement à l'Apache britannique. Comme le rappelle la livraison de cette semaine d'Air&Cosmos, le Tigre HAD, qui aura cette capacité, vient seulement d'arriver à DGA Essais en vol, à Cazaux. Néanmoins, pour frapper des sites militaires, a priori sans présence de civils à proximité, une roquette de 70 mm suffit.
De l'intérêt de s'entraîner : la dernière NRF pilotée par la marine française (NRF14) avait précisément porté sur l'emploi d'un groupe amphibie comportant un groupe aéromobile. Son patron, à l'époque était un jeune contre-amiral : Philippe Coindreau, l'actuel patron de la TF473.