dimanche 22 novembre 2009

Le docu Ponant a failli être partial

Le documentaire en tournage actuellement sur l'opération Thalatine (libération des otages du Ponant) n'avait pas prévu, à l'origine, d'évoquer autre chose que les mérites de la marine, excluant de facto ceux, par exemple, des gendarmes du GIGN et de quelques autres. Au final, quatre gendarmes du groupe de Satory, dont le premier d'entre eux, le général Denis Favier, sont finalement passés devant la caméra qui oeuvre pour France 3, comme ce blog l'avait expliqué (1) le 10 octobre.
Apparemment, le scénario livré au départ aux confrères par la communication militaire était un peu partiel. Par charité chrétienne, je ne m'étendrais sur les motivations possibles d'une telle partialité. Partialité, un vilain mot qu'on utilise souvent pour qualifier le travail des journalistes, et qui, on le voit, peut s'appliquer à plein de monde. Le diable, c'est bien connu, se nichant dans les détails.

Le + du Mamouth :
S'il ne fait aucun doute que l'action sur le sol somalien fut l'oeuvre des commandos marine, et que trois bateaux de la marine oeuvrèrent pendant plus d'une semaine au large, rappelons cependant que c'est un Transall de l'armée de l'Air qui tarponna son monde aux moments et endroits idoines, et la moitié des hélicoptères en vol appartenaient à l'ALAT. C'est l'un d'eux qui fit parler le propergol des Hot. Et que la phrase qui précéda la poudre, fut celle de la négociation, menée par le GIGN : 30 otages purent ainsi être préservés en vie, et libérés, sains et saufs. La première, et peut-être dernière fois qu'on libérait autant d'otages à la voix.
La première, et peut-être dernière fois, que la gendarmerie, la DGSE, et les trois armées oeuvraient ensemble pour une efficacité totale.

(1) ici : http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/pourquoi-on-va-reparler-du-ponant.html

Pour aller plus loin, le numéro de mai 2008 de RAIDS :
http://raids.histoireetcollections.com/publication/2094/raids-n-264-mai-2008.html